KOAKAOKEZAKO ???
Je n’ai pas véritablement d'atomes crochus avec la physique ou
les mathématiques... Autant le dire même franchement, elles et
moi font 2, ou plutôt 3... justement. Par contre Thierry Magnin,
lui, c'est son dada. Il est prêtre et physicien et c'est à ce
dernier titre notamment qu'il intervenait hier soir à la Rotonde
pour proposer et présenter au public (nombreux, varié sérieux
et attentif) son approche du chaos en sciences physiques. Théories,
concepts fondamentaux, hypothèses de bases... Thierry M. a illustré
ainsi le chaos... le tout sans calculs ni équations!!
La conférence étant de vulgarisation, le scientifique a réussi
à relever ce défi de ne pas nous assommer de transparents / projections
(outil toujours aussi indispensable??!!!) aux chiffres, opérations,
géométries et autres graphismes barbares et incompréhensibles.
La transparence cependant n’était pas toujours évidente... "Le
chaos, c'est une chose simple qui va constituer de la complexité".
De cette définition Thierry M. a eu tout le mérite, pour en expliquer
le sens et les effets, d'en renverser le principe, c’est à dire
de mener cet exercice périlleux qui consiste à rendre le complexe
simple. Me contenant à peine à rendre le simple simple, je ne
prendrai donc même pas le risque de vous résumer le contenu de
cette conférence... Car si déjà le propos y était vulgarisé, je
ne ferais alors que vulgairement vulgariser du vulgarisé (ce qui
pourrait grossièrement se résumer à du Ca-c(h)a-os)... ce qui
serait bien lourdingue et à mon avis, vous n'auriez pas grand
chose à y gagner. Ce que l'on peut néanmoins retenir d’essentiel,
est que Ordre et Désordre co-existent et sont interdépendants.
Instabilités, déséquilibres, imprévisibilités ou incertitudes
constituent aussi et nourrissent même la physique et ses recherches...
(ce qui peut d'ailleurs paraître un comble pour ces sciences dites
"dures" ou "exactes"... mais cette terminologie
semble aujourd'hui enfin obsolète.) A partir de ce constat, Thierry
M. bouclait son intervention par quelques méditations, réflexions
sur la manière d'appréhender le réel, l'existence. Une manière
de voir et de dire encore "comment ces théories du chaos
nous donnent des clés de lecture du monde au-delà de la physique".
Si Thierry M. nous a livré quelques clés de lecture du monde religieux,
philosophique, sociologique ou économique, il est cependant resté
bien prudent sur celui du politique.
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Si un monde-système qui évolue et existe par l'application d'interactions
incessantes et indispensables entre équilibre / déséquilibre,
stabilité / instabilité, prévisibilité / imprévisibilité et surtout
ordre / désordre... est valable dans le champ scientifique et
autres, pourquoi ne le serait-il pas dans le champ politique?
Une première esquisse de réponse consisterait à dire que le politique
existe et s'appuie encore trop exclusivement sur une vision trop
idéale de l'ordre. Mais on en connaît aussi les enjeux et vicieux
principes... Désordonner pour ordonner ou diviser pour régner...
question de pouvoir, on y revient. Tout ce qui est incontrôlable
menace... et le désordre trop souvent est défini comme tel. Pourtant
un désordre apparent peut se révéler ordre... et vice-versa. Il
y a des préjugés, des fausses évidences, des représentations,
des clivages qu'il est grand temps de dépasser pour changer ou
faire changer. Utopie peut-être... mais une utopie qui se voudrait
croire en la perfectibilité de l'homme mais sans croire en l'impossible
ou l'irréalisable ... d'ailleurs utopie, grammaticalement, signifie
simplement l'irréalisé. Et l'irréalisé est tout simplement dans
mille choses et milles petites choses à faire au quotidien. Des
petites choses à grands effets possibles...
De mathématiques à physiques, la transition était toute faite
pour aller faire un tour au 51 de la rue de l’éternité... au Desert’Inn...
du moins pour la deuxième partie de programme qui était proposé
hier soir (le 202 Project, de mixes en projections, m'est passé
sous le nez mais ce n'est que partie remise puisque de nouveau
joué vendredi prochain...). Transition donc, je disais, puisque
De Palma... Brian... voue une certaine admiration pour la matière
scientifique (père matheux et tout...) et n'a pas hésité parfois
à faire du "chaos-cinéma". Et "FURIE" en fût
l'excellente illustration… du fond à la forme. "Du cinéma
pur" d'après les cox-organisateurs qui n'hésitent pas à employer
les grands mots...
Mais ils peuvent se le permettre: leur programmation est pointue,
de choix et de qualité et le lieu est grandiose... Bien... on
est Bien au Desert’Inn...
Reprise
visionnage: Samedi et Dimanche.
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