Après la première euphorie des années 1977, la scène indépendante musicale des années 80/90 a souvent été marquée par des concerts punk/hardcore où les pogos excluaient souvent les filles, peu nombreuses dans le public et encore plus rares sur scène. Un mouvement féministe punk émerge. Il se nomme Riot Grrrls. Le groupe Bikini Kill en a été un des précurseurs. Les filles se saisissent des instruments et montent des groupes, organisent des concerts et inventent une politique du "girls to the front" : les mecs à l’arrière, les femmes devant. "On essayait de prendre ce qu’on lisait dans les livres féministes et de filtrer ça à travers le punk rock", explique Kathleen Hanna, chanteuse de Bikini Kill. Ses textes parlent de violences physiques, de viols, mais aussi de l’intérêt du collectif, le tout sur fond de riffs accélérés ! En concert, Kathleen joue en culotte ou soutif, les seins barrés des qualificatifs "slut" (salope) ou "whore" (putain). Une manière de se réapproprier son corps. Nous avons voulu au sein de cette journée du 13 mai parler de ce mouvement, de ses héritages aujourd’hui.
Un atelier ludique co-animé avec Marion Poitou avec notamment la projection du court-métrage de Lori Malépart-Traversy Le Clitoris.
La réappropriation du corps étant au cœur du mouvement politique et musical des Riot Grrrls et étant aussi une préoccupation que nous avions également, nous avons choisi de proposer un atelier sur cette thématique, pour les femmes, ou toute personne équipée d’une vulve. L’idée est de mieux connaître son corps, son anatomie, en faisant un focus sur le clitoris, organe de plaisir féminin, souvent complètement délaissé, dans les discours et représentations, des champs éducatif et médical.
Sur inscription (places limitées) : COMPLET !!!!
Autour de Manon Labry, auteure de Riot Grrrls. Chronique d’une révolution punk féministe.
Manon fera un court rappel historique sur l’histoire de ce mouvement et sur son travail de recherche. L’idée étant ensuite de s’interroger ensemble sur ce que sont devenues les valeurs de ce mouvement, quelque soit le courant musical (punk, rap, hip-hop, électro). On parlera des Lady Fests (comme l’excellent Femcees Fest à Saint-Étienne) et des autres scènes. Une question nous taraude : vous voyez beaucoup de filles sur scène vous, aujourd’hui ?
Atelier et discussion gratuite (adhésion Gran Lux 2€)
Gran Lux, 11 bis rue de l’égalerie, 42100 Saint-Étienne
avec
No Milk Today (Pop grunge, Toulouse)
Duo guitare batterie pop grunge à deux voix.
The Wild Mussels (Punk rock, Lyon)
Les 5 bandit-girls “The Wild Mussels” - qu’on aurait pu nommer The Wild Muscles si leur genre n’en avait pas décidé autrement - fendent la poussière du punk-rock qu’elles aiment réinventer et revisiter (Damned, Eagles of the death, etc.) selon la rage du moment.
Radikale Junkypop (Rap, Saint-Etienne)
Groupe proposé par le Femcees Fest.
DJs Françoise et Valé (in connexion interstellaire avec Maie et Tony)
DJ Kill Kill the only one
PAF : 5e + adhésion prix libre
Ursa Minor, 11 rue de l’Egalerie, 42100 Saint-Etienne
Exposition de Gilles Garrigos, de photos extraites de la série "Girls Just Want To Have Punk", ou les guerrilleras de l’émancipation féminine : une collection d’images d’une scène musicale générée par la Révolution Punk permanente. Les filles prennent les scènes d’assaut, revendiquant rageusement leur vision de la féminité et leur rejet du conformisme ambiant. Elles refaçonnent leur image, libérée des canons de la mode et de la réclame, et prennent la parole pour hurler des histoires de révoltes, d’amours, de sexe, de mort, de respect. On y retrouve entre autres Bikini Kill, Peaches, les White Stripes, PJ Harvey, Gossip ou L7.