POURQUOI UN FESTIVAL DE MUSIQUE (MAIS PAS SEULEMENT) DANS UN MUSEE ?


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Le Musée de la Mine, comme témoignage d’une époque à jamais révolue (Fermeture du Puits Couriot en 1973) ne peut, et ne doit pas se satisfaire de cet unique statut. Lieu chargé d’Histoire, il ne peut être considéré uniquement comme tel, car cela en ferait un lieu mort, ou pour le moins obsolète ; que la culture dans sa pratique relève le défi de faire revivre le temps de concerts, de projections et de conférences cet endroit particulier est bon signe, la jeunesse ne se désintéresse pas du passé, car cela lui permet de découvrir l’Histoire des ouvriers, des ouvrières et leurs luttes incessantes pour un avenir meilleur, de prendre en compte toutes les solidarités qui existaient alors, comme une invitation à dépasser cet individualisme résultat d’un capitalisme et d’une mondialisation destructeurs des sociétés. Car à l’heure des tentatives de révolutions populaires dans les pays arabes, qui sont comme une indication de changement pour nos sociétés occidentales sclérosées, il devient urgent de suivre leur exemple.

Le rock, est enfant du blues et de la country certes, mais avant tout le rock est fils de la putain (la fille de joie...) et de l’insoumis, enfant de la marge (celle qui permet à la page d’exister !) et de la rage, enfant du vodou et de la musique du diable, le rock c’est la contestation de l’ordre établi, sa remise en question ici et maintenant, l’insoumission devant le capital, l’insurrection musicale qui a lieu, est l’insurrection d’un tout autre niveau de conscience…Cette insurrection qui est déjà là, à vos portes.

Et oublier ce pourquoi il est écouté : participer au réveil des consciences et fournir les armes du changement de société, ouvrir l’esprit aux autres cultures... et non pas distraire le bon peuple pour qu’il oublie les conditions de plus en plus déplorables de son (in)existence et sa triste condition de cochon de payeur, de consommateur effréné.

Car ici et là se développent des pratiques musicales non préfabriquées, multiples, faites de bruits et de fureur, loin, très loin des postures postmodernes d’une musique figée et spectaculaire.

toldrat Mars 2011


 
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